Après notre excursion magique à la Isla Pingüino, nous reprenons notre route vers le sud jusqu’à Rio Gallego. De retour sur la Ruta 3, le ciel s’assombri et le vent se renforce – nous peinons à attendre les 70km/h. De temps en temps, un panneau nous rappelle que les Islas Malvinas sont argentines. L’atmosphère est ténébreuse… un mauvais présage quant à notre futur proche ? Le paysage de pampa est toujours aussi plat et désert(ique), mais désormais parsemé de collines, nous apercevons même quelques petites montagnes au loin.
La ville, balayée par un vent glacial, n’a en elle-même rien d’accueillant pour le visiteur / voyageur, et n’a pas d’autre intérêt que d’être la dernière grosse agglomération argentine avant la Terre de Feu. 
Pour nous ce sera l’occasion de visiter le (dernier) garage VW continental pour essayer de faire réparer notre rotule de direction. Rien de grave en l’état, mais à terme cela use prématurément notre pneu avant gauche, et pourrait risquer de détériorer plus gravement roulements suspensions – surtout si nous devons conduire sur des centaines de kilomètres de piste… Au garage le souriant patron nous dit « si si, no problemo, mañana« . OK, en attendant il nous faudra quitter le van et trouver une chambre d’hôtel. Soit, on tue le temps et on se remonte le moral en testant notre première parilla.
Le lendemain midi, retour au garage. Après 5h d’attente, le mécano et son souriant patron (faux-cul !) viennent nous voir : ils n’ont pas la pièce, celle-ci est introuvable en Amérique du Sud car les VW T3 n’ont jamais été commercialisés là-bas, il faut que l’on tente notre chance ailleurs, peut-être au Chili nous dit-il. Soit, mais nous devons attendre encore plusieurs heures qu’ils remontent la suspension avant de pouvoir reprendre la route. Toutes les 10 minutes nous demandons s’il sera bientôt remonté « si si, esperar« …
Et bien sûr, même si le travail escompté n’a pas été fait, il faut payer la main d’œuvre (inutile) et exorbitante.
Hors de nous, nous reprenons enfin la route direction en direction de Punta Arenas, et prions pour que leurs voisins chiliens soient plus fiables…