Côte nord du Pérou (la vraie)
Mais pourquoi ce titre ? Les plages au coucher du soleil, les palmiers, les pêcheurs… C’est joli, c’est vrai, mais est-ce bien représentatif de la réalité ?
Pour en arriver là (dans la région de Mancora – paradis local à surfeurs et à gringos), nous avons traversé sur des centaines de kilomètres une côte grise, désolée, des villes à moitié en construction (ou des maisons à moitié terminées ?), poussiéreuses, polluées, perdus nos amortisseurs sur des millions de rompe muelle (pourtant c’est au Pérou qu’on a croisé les pires conducteurs jusqu’à présent) et frôlé l’accident avec des motos cuy qui se comptent par milliers (prononcer… moto couille – cuy étant le hamster local qu’ils mangent pour les fêtes).
Ce qui nous a pourtant marqué le plus, c’est sans aucun doute la crasse absolue de la région. Pour être franc, la côte péruvienne est carrément – dégueulasse. Outre les détritus de partout, ce qui nous a surtout choqué, c’est l’attitude des péruviens. OK, toutes les villes n’ont peut-être pas un réseau de ramassage des ordures au top, mais ça n’explique pas leur comportement : sur la route, les conducteurs jettent sans vergogne leurs bouteilles en plastique, et même dans la rue, les quelques fois ou nous avons demandé où jeter nos poubelles, les gens nous ont simplement répondu tout naturellement « aqui » (ici, là, n’importe où).
Il y a un manque flagrant de savoir-vivre (au volant comme dans les relations humaines) qui ne rend pas hommage à la beauté des paysages et à la culture pourtant millénaire du pays. Heureusement, la région andine et le sud du pays contre-balancent un peu ce sentiment !