Les fantômes de Chacabuco
Plus nous continuons vers le nord, plus nous rencontrons sur notre chemin de villes fantômes, comme si le temps s’était arrêté au début du XXè siècle dans la région d’Antofagasta.
Du XIXè au XXè, les mines de salpêtre (surnommé l’or blanc du Chili – matière première pour la fabrication d’engrais) on fait prospérer la région et le pays tout entier, jusqu’à ce que les allemands découvrent le nitrate synthétique à la fin de la première guerre mondiale.
Durant sa relativement courte vie (de 1922 à 1938), l’exploitation de Chacabuco fut la plus grande du pays et accueilli jusqu’à 5000 personnes à son apogée. Une ville quasi autonome avec son école, son église, son épicerie et même son théâtre, un véritable microcosme de la société industrielle moderne (avec ses luttes ouvrières) au milieu d’un environnement aride où rien ne pousse !
Aujourd’hui il n’en reste que des ruines, témoins d’une époque révolue… De retour sur la Ruta 5, d’autres trains et camions encore plus gigantesques continuent de façonner le paysage nord chilien…