Torres Del Paine, une nature de haut vol
Nous prenons la route de bon matin pour rejoindre l’un des parcs les plus connus de Patagonie, Torres Del Paine. Quelques dizaines de kilomètres après Puerto Natales, la Ruta 9 nous offre déjà une vue à couper le souffle sur les fameux pics, nous apercevons même les 3 Torres (qui forment le W)
– presque entièrement dégagées ! À priori la chance est avec nous. Chaque tour de roue offre un panorama légèrement différent, et à chaque minute qui passe les lumières changent. Dur de ne pas s’arrêter tout le temps pour prendre des photos… Notre euphorie se tasse légèrement lorsque nous passons Cerro Castillo – le dernier village avant le parc. D’un coup la route change de revêtement (ni goudron, ni piste…), les nids de poules et les « zonas de obra » s’enchaînent. Et puis à l’entrée du parc (prohibitive ???) ça devient carrément du ripio, une piste qui varie entre tôle ondulée, trous et amas de graviers (voire cailloux). De surcroît souvent assez étroite, et forcément dans les zones de visibilité réduite. Bref, cela n’entame pas (encore) notre émerveillement devant ces paysages grandioses et nous entamons gaiement 2 superbes ballades (mirador del Condor et mirador Cuernos). Repus de tant de beautés naturelles, nous trouvons un endroit idéal (sur le parking d’un camping fermé) pour prendre un apéro avec vue. La nuit tombe, on se dit que la soirée sera fraîche mais tranquille. Jusqu’à ce qu’un type débarque et nous demande 11000 pesos par personne juste pour passer la nuit (500 de plus à si nous voulons aller aux toilettes). Mais il est fou ! Certes le touriste est une manne infinie mais il y a des limites, on se demande où passe l’argent du ticket d’entrée car ici tout est payant et l’état des services / routes est vraiment déplorable. Du coup nous partons trouver un autre endroit… gratuit ! Ça c’était jusqu’à ce qu’une souris vienne réclamer son dû aux alentours de minuit. Traque dans le van improbable et impossible jusqu’à 3h du matin. Elle aura eu raison de nous, nous finissons par déguerpir et trouver une autre place quelques dizaines de mètres plus loin.
Fatigués mais toujours motivés, le lendemain nous nous motivons pour la grande marche (9km aller / 750m de dénivelé) pour aller au Mirador de las Torres qui offre la vue figurant sur tous les guides et cartes postales. Ok le temps n’est pas au beau fixe mais il ne pleut pas mais alors on décide de tenter le coup.
Après 1h30 de montée, une pluie fine commence à tomber. Au bout de 2 heures, cela se transforme en grosse gouttes. L’arrivée au sommet est épique : il faut presque escalader des rochers entre lesquels se déversent des torrents d’eau ! Et pour finir, le froid humide et le brouillard terminent de nous achever. Seuls nos pieds et nos oreilles ne sont pas trempés. La vue de carte postale n’est évidemment pas au rendez-vous, nous apercevons à peine la base des tours. Le chemin du retour le long des sentiers boueux et détrempés s’effectue dans des conditions toutes aussi folichonnes. Elise se demande même se qu’elle fait là 🙂
La prochaine fois nous attendrons peut-être un jour de plus avant de nous lancer dans une marche d’une journée mais au moins, et rien que pour l’ego, nous pouvons nous dire que nous avons atteint notre objectif !
1 commentaire
Toujours aussi sublime, j’espère que vos photos figureront dans un book
C’est de la folie cet essai d’arnaque.
Courage Elise!