Ruta 3, de la Pampa à la Patagonie
Ça y est, nous avons enfin récupéré le van à Montévidéo après 5 jours d’attente. Nous sommes impatients de prendre enfin la route avec Napito et commencer notre voyage ensemble ! Quelques bouchons à la sortie de la ville, puis la Ruta 1 déroule son ruban goudronné en quasi ligne droite jusqu’à Colonia. A priori c’est du gâteau, malgré quelques travaux, l’asphalte est lisse et nous pensons avaler les 170km en 2h à peine… Sauf que le premier problème arrive à peine le cap des 50km parcourus : ça fume derrière le tableau de bord ! Arrêt en panique sur le bas-côté, attente, démontage des caches… on ne voit rien, et on repart. Moins de 10mn après, rebelote ! Cette fois nous démontons également la ventilation et découvrons une connexion électrique fondue. A tout problème sa solution, il suffit de débrancher le câble fautif et ça repart. Miracle, nous arrivons enfin à Colonia sains et saufs, prêts à prendre le ferry le lendemain matin.
Après les formalités douanières, notre première préoccupation est de trouver un garage qui pourra nous faire la réparation et vérifier le système électrique. C’est chose faite en banlieue de Buenos-Aires où les mécanos sont trop heureux de travailler sur un van collecter (surtout qu’il n’a jamais été produit / vendu en Amérique du Sud). Ils se prennent même en selfie avec le moteur, avec nous, bref tout va bien. Quelques plus tard nous pouvons à nouveau repartir (plus) sereinement.
S’en suit ensuite un interminable défilé de champs, pâturages (vaches noires, rousses…) et une Ruta 3 plus plate et droite encore que nos routes ontariennes ! De plus les arbres sont rares, seuls les nuages ajoutent un peu de variété aux paysages de la Pampa ! Les arrêts aux stations-services nous permettent d’observer et d’apprivoiser les coutumes locales (le maté !) et de rencontrer nos premiers gauchos.
Arrivés à Carmen de Patagones (plus ou moins 1000km sont déjà passés) nous franchissons les portes de la Patagonie. Le mythe est enfin à portée de roues !
Le changement de paysage commencera à s’opérer quelques centaines de kilomètres après. Quelques sierras, quelques montagnes au loin, des champs qui laissent place à une sorte de maquis… et enfin des guanacos (lamas locaux) qui apparaissent sur le bord de la route. Cette fois nous sommes bien en Patagonie ! Cap sur la Péninsule Valdès.
Enfin ça, c’était l’idée, car au moment de s’arrêter faire le plein Sierra Grande, nous entendons le moteur en bien plus fort que d’habitude, comme si le pot était percé. Bingo, une soudure a lâché entre le pot et le catalyseur ! 4ème jour de route, 2ème arrêt technique ! Heureusement un gentil soudeur qui s’ennuyait en ce samedi nous propose de le ressouder pour quelques centaines de pesos. Un coup de bec benzène et nous pouvons reprendre la route et arriver comme prévu le soir même à Puerto Piramides, la porte d’entrée du parc de la Péninsule Valdès…