De Porvenir à Ushuaia
Une fois le détroit de Magellan franchi (2 heures de ferry entre Punta Arenas et Porvenir), nous sommes désormais en Terre de Feu, dernier rempart avant la fin du monde et l’Antarctique !
Isla Grande, l’île principale est découpée au cordeau entre le Chili et l’Argentine, sans doute encore une bizarrerie de l’homme blanc…
Nous empruntons donc la (chaotique) piste chilienne Y-71 le long de la côte depuis la tranquille ville de Porvenir et ses maisons couvertes de tôle ondulée pour rejoindre Rio Grande qui se trouve du côté argentin avant d’ensuite rejoindre la Ruta 3 (et comme nous la connaissons depuis quelques milliers de kilomètres : asphaltée, que du bonheur !) qui nous mènera jusqu’à notre destination la plus australe : Ushuaïa.
Côté chilien, nous retrouvons un air de pampa quasi désertique, le paysage étant seulement parsemé de quelques cabanes de pêcheurs et peuplé de guanacos ou de moutons. Seuls quelques tanks rouillés qui gisent entre deux collines et un vent violent viennent perturber ce décors qui semble immuable…
Après le « paso internacional San Sebastian » ça commence à changer : route relativement plate mais collines de plus en plus arborées (les premières forêts ou presque depuis Buenos Aires !) puis changement radical à la hauteur du Lago Fagnano : les pics deviennent plus francs et finissent par se transformer en sommets enneigés (c’est pourtant à peine le début de l’automne). Nous passons même un col – le col Garibaldi. Les dernières dizaines de kilomètres dévoilent des forêts aux couleurs rougeoyantes de l’automne malgré un temps gris et pluvieux, ça doit être vraiment exceptionnel sous une luminosité plus clémente…