La délimitation entre le Chili et l’Argentine – bien qu’elle soit au milieu de nulle part est on ne peut plus claire : d’un côté une belle route parfaitement asphaltée, de l’autre, un bon vieux ripio…

Et c’est parti pour 120km de piste jusqu’au village de San Antonio de Los Cobres.

Avant cela, rien à part quelques mines et une ligne de chemin de fer, et une route tortueuse à souhait sans visibilité aucune, ensablée par endroits, nichée entre le flanc des montagnes et des ravins qui ne pardonnent. Une vraie balade de santé – mais là encore la beauté brute des paysage nous le rend largement. Arrivé à San Antonio (après une nuit glaciale dans le village lieu-dit fantomatique de Cauchari), nous comprenons que nous ne retrouverons plus vraiment l’Argentine découverte jusqu’à présent : ici nous sommes bel et bien dans les Andes, avec ses lamas (et plats à base de…), ses femmes qui portent chapeaux, bas de laine et jupes colorées, des faciès qui révèlent des origines indigènes…

Plus qu’un changement de région nous avons l’impression d’un changement de pays !

Une tentative ratée de couper par la Ruta 40 pour rejoindre les Salinas Grandes (une véritable piste de sable digne du Paris-Dakar) nous oblige à faire un détour en direction de Salta. Un mal pour un bien puisque nous découvrons au final nos premières quebradas, des montagnes dont les différentes couches de roches aux couleurs bien différenciées forment des motifs improbables…