La fin du monde  ça se mérite – entre le vent incessant, le temps capricieux et les milliers de kilomètres déjà parcourus – mais la Terre de Feu nous le rend bien ! Arrivés par un temps que l’on pourrait qualifier d’apocalyptique (pluie, vent, nuages bas), nous nous réveillons avec un panorama de rêve et une vue qui n’a pas de prix ! La récompense du voyageur autonome en quelques sortes… Même si Ushuaïa n’a que peu d’intérêt en soit, les panoramas qu’elle offre sont inestimables : vue sur le canal de Beagle, sommets escarpés et enneigés (mais pourtant pas si élevés), glaciers… Bref, pour qui s’y rend, le bout du monde (austral) vous le rend bien ! Nous profitons de ces quelques jours pour gravir le glaciar Martial (825 mètres seulement mais ça grimpe sec, presque de l’escalade par moments !), profiter de balades le long du canal et rencontrer des personnages improbables… En face de la ville, nous pouvons admirer la Isla Navarino et l’actuelle fin del mundo (chilienne et non argentine soit dit en passant). Malgré les nuits fraîches (une fois le soleil couché les températures avoisinent les 3C°), le paysage est à couper le souffle et nous ne regrettons absolument pas les quelques péripéties mécaniques rencontrées et l’énergie dépensée jusque là pour avoir touché du bout des doigts (et des pieds) la fin du monde ! Mais quelques photos valent mieux qu’un long discours…