Buenos Aires, premier contact avec l’Amérique Latine
24 heures de trajet nous aurons permis de passer du tout au tout : de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud, de températures négatives à plus que positives, de l’anglais à l’espagnol, d’une histoire récente à un mix de cultures brassé par les siècles, d’une ambiance et d’une architecture nord-américaine à une atmosphère latine et européenne. Bienvenue en Amérique du Sud, bienvenue en Argentine, bienvenido a Buenos Aires !
Si lointaine, la ville nous rappelle par bien des côtés l’Europe : bâtiments coloniaux espagnols et grands boulevards haussmaniens très parisiens dans de nombreux quartiers dont Montserrat et San Nicolás. On y retrouve de grandes artères bordées d’arbres et d’édifices colossaux comme le Congreso Nacional, le théâtre Colón, un obélisque immense visible à des kilomètres sur l’avenida 9 de Julio (la plus grande du continent d’après les argentins : elle comporte 16 voies !)… A l’opposé, le quartier ultra moderne et résidentiel de Puerto Madero est tout droit inspiré des villes d’Amérique du Nord.
En dehors du centre, chaque quartier a pourtant son atmosphère particulière : les maisons colorées en tôle et l’incontournable stade de foot de l’équipe de foot (vénéré ici comme une religion – avec la viande de bœuf et les asados) de la populaire La Boca (ancien quartier des abattoirs), les rues et les terrasses tranquilles du quartier hypsterisant de Palermo, les immeubles et boutiques luxueuses du Retiro, les boulevards verdoyants, le jardin botanique et le non moins célèbre cimetière (ou gît Evita Perron) de Recoleta.
Buenos Aires est immense, elle en offre pour tous les goûts et les couleurs (les peintures murales sont partout)… sauf pour les végétariens : même s’ils vendent des légumes, ils ne figurent pas souvent au menu des restaurants (les patatas frites sont-elles vraiment des légumes ?) ! Et pour ne rien gâcher, les argentins sont vraiment sympas. A noter tout de même que tout n’est pas tout rose ici : nous sommes tombés le jour de « La marcha de Hugo Moyano » contre le gouvernement – une immense manifestation qui a rassemblé au moins 100.000 personnes pour crier leur ras-le-bol face à l’inflation galopante (20% par an en moyenne sur ces dernières années) et à la corruption du gouvernement…